lundi 30 décembre 2013

Le temps (時間, jikan)

おそくはやくおそくはやく:時間。

(lent, rapide, lent, rapide : le temps)

おそく  (osoku) = lent
はやく (hayaku) = rapide
 

à tâtons

En Japonais, j'avance des mots 
à tâtons dans le noir : 
parfois ils se touchent, 
un peu de lumière se forme alors.

dimanche 29 décembre 2013

さむいよる (samui yoru/ la nuit froide)

さむいよるには、おそく血をなる

 samui yoru ni wa, osoku chi wo naru
(la nuit froide ralentit le sang)
さむいよる=la nuit froide /血=le sang/ おそく=lentement

vendredi 6 décembre 2013

Moi, personnellement, je

私 watashi - "je","moi" le + courant 
* atashi -pour les femmes (même kanji)
* 僕 boku - pour les hommes; moins formel. 
* わし washi - pour hommes vieux

(Infini de l'autre et de soi : le pronom personnel "je" est rarement utilisé (se déduit du contexte). Et quand c'est le cas : précision extrême.)

ことわざ(kotowaza, proverbe 3)

さるもきからおちる
 sarumo kikara ochiru
(même les singes tombent des arbres > nul n'est parfait)


(ça s'est passé à Avignon)





ことわざ(kotowaza, proverbe 2)

 たなからぼたもち
 tana kara botamochi

 (les gâteaux tombent de l'étagère : la chance sourit même à ceux qui ne l'attendent pas)



(tarte tatin aux figues, avec sorbet aux figues et chantilly)

ことわざ(kotowaza, proverbe)

いわぬがはな
 iwanu ga hana
 (Les mots qu'on n'a pas prononcés sont des fleurs)

mercredi 27 novembre 2013

しゃしん (shashin, photo)

(Mes bras et yeux levés, dans le ciel de Sormiou)
しゃしんをとります。
なにをとりますか?
時の経過。

Je vais prendre une photo.
 Que prenez-vous ?
le temps qui passe.
しゃしん= (shashin)photo 時の経過=(toki no keika) passage du temps.

Le manuel

いまは、いきるふくざつすぎます。
 なぜ 
 マニュアルを失った。

 Maintenant, c'est trop compliqué de vivre.
 Pourquoi ?
 J'ai perdu le manuel.
 いきる=vivre(ikiru) いま=now(ima) ふくざつす= compliqué (fukuzatsu)

Le bruit de la pluie

うみのように、雨の音。 (セーリングボートはどこありますか)

 comme la mer, le bruit de la pluie (où sont les voiliers ?)

La connexion wifi

むせんせつぞく : la connexion wifi ; musen : radio ; setsuzoku : connexion 疲れた: fatigué tsukareta

 わたしのむせんせつぞくは疲れたです。

 (ma connexion wifi est fatiguée).

lundi 18 novembre 2013

Ainiku

あいにく、あいにく、はやくいく。
ainiku, ainiku, hayaku iku.
(hélas, hélas, je m'efface)

(une autotraduction libre, "hayaku iku", littéralement : "je pars vite"

Kudasai masenka (くださいませんか)

ドアを閉めないでくださいませんか
なぜ?
わたしはさむいです。


-doa wo shimenai de kudasaimasenka
-naze ?
-watashi wa samui desu. 
(-pourriez-vous ne pas fermer la porte s'il vous plaît ? 
-pourquoi ?
-j'ai froid)

N.B : "kudasai masenka" est plus poli que le simple "kudasai". 
kudasai : quand on demande quelque chose à quelqu'un.
sumimasen : pour s'excuser, ou remercier, ou attirer l'attention (en début de phrase)
onegai shimasu : pour demander à quelqu'un de faire quelque chose (par exemple pour le service dans un restaurant) poliment(en fin de phrase).
shitsurei shimasu : une manière de s'excuser avant d'entrer quelque part : que ce soit un lieu inconnu (chez quelqu'un) ou connu (le bureau où l'on travaille, quand d'autres sont là déjà).
 










dimanche 17 novembre 2013

Feuilles de magnolia (モクレンの葉)

しごとはたくさんありますか
 いいえ、あまりありません :モクレンの葉をかうんとのみ、あしたのまえに。

Shigoto wa takusan arimasu ka
Iie, amari arimasen : mokuren no ha wo kaunto nomi, ashita no mae ni.

Avez-vous beaucoup de travail ?
 Non, pas grand-chose : juste compter les feuilles de magnolia, avant demain.

モクレンの葉 : feuilles de magnolia
かうんと : compter

lundi 11 novembre 2013

ぎたいご (gitaïgo)

Les  ぎたいご (gitaïgo) sont des mots merveilleux. Un groupe de mots (la liste ci-dessous est loin d'être exhaustive, ce sont seulement des mots rencontrés en voyageant dans la langue) qui expriment des "émotions silencieuses" . Ce ne sont pas vraiment des onomatopées, mais des mots qui imitent des sensations, des émotions. Ils sont toujours composés d'une ou deux syllabes, répétées.

Manger des raisins, des chamallows les uns après les autres : ぱくぱく (paku paku)


Boire goulûment : ごくごく(goku goku)

彼は ごくごく 飲む (kare wa goku goku nomu)
Il boit très vite (parce qu'il a très soif).
(ici, "goku goku" ne veut pas dire seulement "vite", mais donne l'idée du liquide qui coule rapidement dans la gorge).



Tasser des vêtements dans une valise, appuyer pour que ça rentre, être serré dans le métro  : ぎゅぎゅ(gyu gyu)


Avoir le coeur qui bat très vite : どきどき (doki doki)


Avoir peur : はらはら (hara hara)
("doki doki" et "hara hara" sont deux mots évoquant les battements du coeur)


Feuilleter un livre : ぱらぱら (para para)


Une personne joyeuse, vive, pétillante : ぴんぴん (pin pin)


Regarder fixement :  じろじろ (jiro jiro)


Regarder en coin, puis détourner le regard : きらきら (kira kira)


 La neige qui tombe en silence, le soir : しんしん (shin shin).




dimanche 10 novembre 2013

Sarinagara

  露の世は
 露の世ながら
 さりながら
rosée que ce monde
rosée que ce monde-ci 
et pourtant
 Tsuyu no yo wa
 Tsuyu no yo nagara
 Sarinagara
Issa Kobayashi (1763-1828)

Le poète a écrit ce haïku après la mort de sa fille, encore enfant.

Le temps, l'espace

プラタナスの葉における時間と空間。
puratanasu no ha ni okeru jikan to kukan.
 (le temps et l'espace dans une feuille de platane).
jikan= temps kukan=espace

けさつきました, je suis arrivée ce matin

けさつきました、かぜにたすけ。
kesa tsukimashita, kaze ni tasuke.
 (je suis arrivée ce matin, grâce au vent).
 Tasuke =aider; kaze= le vent

今日は、なにをしましたか(qu'avez-vous fait aujourd'hui ?)

今日は、なにをしましたか
 kyo wa, nani wo shimashitaka
 (qu'avez-vous fait aujourd'hui?)
 風をききました
kaze wo kikimashita
(j'ai écouté le vent)

vendredi 11 octobre 2013

まず、みず(mazu,mizu)


まず、みず。それから、チーズとパンとわいん。そのご、わらいとしあわせ。



Mazu, mizu. Sorekara, chiizu to pan to wain. Sonogo, warai to shiawase.
D'abord, de l'eau. Ensuite, pain, fromage et vin. Puis, rires et bonheur.

Mazu (まず)

まず、しごと。それから、あそび。
いいえ。まず、いきる。それから、いきる。


Mazu, shigoto. Sorekara, asobi.
Iié. Mazu, ikiru. Sorekara, ikiru.
D'abord, travailler. Ensuite, s'amuser.
Non. D'abord, vivre. Ensuite, vivre.

jeudi 10 octobre 2013

Aki (Automne)

あかあかとかあかあかあかあ暑いあき

akaaka toka akaaka aka a atsui aki
oh le chaud, rouge, lumineux automne !

(ceci a été écrit par Hyakumayamauba, d'après

あかあかやあかあかあかやあかあかやあかあかあかやあかあかや月(明恵上人) (1173)

 

 

mercredi 9 octobre 2013

Engager la conversation (かいわをはじめる)

いそがしそう
おもしろそう 
たのしそう 

Vous avez l'air occupé
ça a l'air intéressant
Vous semblez bien vous amuser

samedi 5 octobre 2013

Un beau chapeau (きれいなぼうし)

きれいなぼうしをかいました。
 ひざしのジェラシー。

kireina booshi wo kaimashita.
hizashino jerashi.
J'ai acheté un beau chapeau.
Jalousie du soleil.

なつのゆめ (rêve d'été)

ちんもく、トマトは あからむ

chinmoku, tomato wa akaramu
silence, les tomates rougissent
(d'après "silence, ça rougit", de Marie Ménoret)


vendredi 4 octobre 2013

L'art de déguster les sushis

J'ai traduit ces conseils en français. L'original est

けんこう (santé)

おげんきですか?
わるい。
なぜですか?
じかんがありませんから 
どのぐらいまえから?

Comment ça va ?
Mal.
Pourquoi ?
Parce que je n'ai pas le temps.
Depuis combien de temps ?

mercredi 2 octobre 2013

Non (いいえ)


ぜんぜんもっていません
ほしくありません
ぜんぜんほしくありません
かえりたくありません
ぜんぜんはなせません!


Je n'ai rien du tout
Je ne veux pas
Je ne veux rien du tout
Je ne veux pas rentrer
Je ne sais pas du tout parler !
 

lundi 30 septembre 2013

星をみました。(j'ai regardé les étoiles)


星をみました。
そして私はじぶんをちいさなものだと感じました。


Hoshi wo mimashita.
Soshite watashiwa jibun wo chiisana monoda to kanjimashita.

J'ai regardé les étoiles.
Et j'ai rapetissé.

jeudi 26 septembre 2013

Un jour (いつか)

いつかうみでくらしたい 
なぜ 
さかなのめをみたいから。

(un jour je veux vivre dans la mer.
Pourquoi
Je veux voir les yeux des poissons).

 

vendredi 6 septembre 2013

はさみ (les ciseaux)

 炎をたちきるためのはさみ 

honoo wo tachikiru tameno hasami
炎= la flamme !

(des ciseaux pour couper la flamme) 

ディスカバリー (découverte)

Aujourd'hui j'ai découvert l'existence d'un deuxième passé en Japonais.
Par exemple, pour dire "j'ai mangé", on garde le radical de "tabemasu" et on ajoute "shita" > "tabemashita". Or, ce matin, je lis une nouvelle forme sur Twitter : "tabete shimatta":
Je demande quelle est la différence entre les deux. Et voici la réponse, du même auteur, que je traduis ici en français : "shimatta exprime aussi le regret et le sentiment de culpabilité ressenti quand on a fait quelque chose (de mal)."

jeudi 5 septembre 2013

なぜ (pourquoi)

なぜいきている、おしえて。 

てつがく !

Naze ikiteiru, oshiete.
Tetsugaku !

Pourquoi vivre, dites-nous.
Foin de philosophie ! 

mardi 3 septembre 2013

ほんやくする (traduire)

今日そらはスムーズなです。 (Photo)

Kyo, sora wa sumuzuna desu.
Aujourd'hui, le ciel est lisse.
Ce n'est pas une phrase habituelle en français.
Pourtant, tout le monde la comprend, même si on la lit pour la première fois. On dirait plutôt, comme en japonais, "le ciel est beau" 今日そらがきれいです。kyou wa sora ga kirei desu., ou encore plus couramment "il fait beau".
Quand je traduis en japonais la phrase "aujourd'hui, le ciel est lisse", je sais qu'il y a des chances qu'elle soit inhabituelle aussi en japonais.
Le décalage est double alors. Je ne cherche pas à effacer l'étrangeté, mais voudrais, au contraire, la cultiver. 
Mais je ne peux y parvenir sans mes amis Japonais: eux seuls peuvent me dire où se trouve le curseur, si le décalage est trop grand, au point de rendre les phrases incompréhensibles, ou si au contraire ils les trouvent juste un peu étranges, voire poétiques. Cette appréciation est délicate, même en français, j'en ai bien conscience, mais je trouve l'enjeu intéressant, amusant, passionnant. Et le meilleur moyen que j'aie trouvé pour apprendre. C'est pourquoi je remercie mille fois Kumiko, Toshio, Kei Izumi et quelques autres, anonymes, sur la Toile, qui se reconnaîtront.


dimanche 1 septembre 2013

うつりかわり (utsurikawari: changement)


けさ、カモメがちいさくないた。なつがいく.
 Kesa, kamome ga chīsakuna ita. Natsu ga iku.
 Ce matin, les mouettes ont baissé le son. L'été s'en va.


(photo)

dimanche 25 août 2013

"Aujourd'hui, il y a du soleil calme", ou quelques phrases de mauvais japonais.

Quand on apprend une langue étrangère, on a peu de mots pour faire des phrases. On se retrouve si pauvre, tout à coup. Alors on va vers les mots importants. Et vers les phrases simples, aussi. Cette restriction pousse à dire ce qu'on ne dirait jamais dans sa langue maternelle, et, en même temps, des épiphanies s'ouvrent en bouquets.

 Je veux dire "aujourd'hui, le soleil se tait" et je vois que "今日では、日光静かです。" signifie "aujourd'hui, il y a du soleil calme" : ça me va.

 Parce que "le soleil se tait" dit d'une manière plus française, peut-être, ce que le japonais éclaire d'un autre côté : "il y a du soleil calme". Oui, c'est bien cette présence différente du soleil que je veux écrire, un comportement différent et une conséquence autre sur le corps et la vie des humains.

Makiko, une amie japonaise, me propose une traduction directe pour "aujourd'hui, le soleil se tait" :
今日、太陽は黙っている kyou taiyou wa damatteiru.

Makiko précise aussi que le soleil se dit 太陽 taiyou (à l'oral).  Et que 日光 nikkou est plus littéraire pour les Japonais.

Quant au "rayon de soleil", c'est  日差し (hizashi).

Donc une phrase courante (et donc moins poétique aux yeux des Japonais) serait :
"Aujourd'hui, les rayons de soleil sont doux" , phrase totalement inhabituelle et poétique en français.
今日は日差しが優しいです(kyouwa hizashiga yasashiidesu.)
Ou encore,  今日は日差しが優しいですね, où ね ajoute une sorte de connivence avec son interlocuteur, qu'on peut traduire par "n'est-ce pas", non ?, tu vois, etc.


 Les kanjis pour "la lumière du soleil" 日光 et "aujourd'hui" 今日 me ravissent.

Et puis, cette contrainte, ces mots en nombre restreint, cette grammaire flottante que je ne maîtrise pas, précisément parce qu'elle est flottante,  tout cela donne une liberté *extraordinaire*.  Les allitérations japonaises, la nature agglutinante de la syntaxe font surgir des images multiples, joyeuses, des paysages inconnus.


 Quelques-unes de mes phrases en mauvais japonais 
(まちがったにほんごのセンテンス)machigatta nihongono sentensu :

 今日そらはスムーズなです。
 kyo sora wa sumuzu na desu.
Aujourd'hui le ciel est lisse.

 ねこはどくしょがだいすきです。そしてわたしも。
Neko wa dokusho ga daisuki desu. Soshite watashimo.
Les chats aiment la lecture. Et moi aussi.

 川にそそぐかるい雨  
kawa ni (sosogu) karui ame
Pluie légère sur la rivière
雨 = la pluie ! 
 川 = la rivière !


 ちんもくはこどくをもやす
 Chinmoku wa kodoku wo moyasu
 Le silence brûlant de la solitude.

 わたしはとりです。でもあしがあります
 Watashi wa tori desu. Demo ashi ga arimasu.
Je suis un oiseau. Mais j'ai des jambes.

 わたしの手のラインはひらがなである
 Watashino teno rain wa hiragana de aru.
 Les lignes de mes mains sont en hiragana.

 わたしの目は、まぶたを持っていない
 Watashino me wa, mabuta wo motteinai.
 Mes yeux n'ont pas de paupières.

 かおはかぎをかけた 
Kao wa kagi wo kaketa.
Visage fermé à clé.

 かがみにかきました 
Kagami ni kakimashita.
J'ai écrit dans le miroir.

 わたしのめはにじんでいる
Watashino me wa nijindeiru
Mes yeux flous.

 かのじょのかさはかぎをかけた。
Kanojono kasa kagi wo kaketa.
Son parapluie est fermé à clé.

 じかんのかいそくは
Jikanno kaisoku wa
Haute vitesse du temps

(kaisoku : train à grande vitesse)

亀はいそいでいきる
 kame wa isoide ikiru
 (la tortue se dépêche de vivre)
 亀= la tortue !!

vendredi 5 juillet 2013

Le silence

Sans toi je n’irais plus, je crois,
Sans frayeur dans les bois
Peuplés de tant de choses
Et surtout de silence,
Un silence royal
Qui parfois vous exclut.
Guillevic, Lyriques.


(Les poèmes de Guillevic, ainsi que ceux de Norge, sont courts et denses comme des haïkus, d'où leur publication ici)

jeudi 13 juin 2013

SHOKUZAI, film de Kiyoshi Kurosawa

Approcher les non-dits de la société japonaise. Par exemple, le grand espace physique entre les gens quand ils se parlent. Ils s'inclinent à distance, se regardent à peine, puis sont obligés d'élever un peu la voix pour se parler, à cause de la distance laissée entre eux.
Approcher les conséquences d'un traumatisme, montrer à l'écran ce qu'on ne voit pas, ce qui se passe dans la tête, le temps qui s'allonge, le temps ralenti, les questions qui s'entrechoquent. L'ambiguïté qui surgit, prend toute la place : le spectateur non plus n'est pas sûr de ce qu'il voit.
On dira sans doute que le film est trop long : en deux parties de 2h et 2h30, mais pourtant, il donne à vivre un temps différent. Celui qui s'infiltre à l'intérieur du corps, quinze ans après un événement traumatique, mais pas seulement. Il y a aussi le temps du Japon, entre les Japonais, qui est différent. On se tait, on se regarde, un simple "mmm" peut tenir lieu de réponse, sans que personne n'appuie dessus, sans plus de questions.
Et puis les visages. Quand le frère revient dans la maison familiale, qu'il sort de la voiture, il sort du côté spectateur, alors son visage remplit tout l'écran, un bref instant : de face, puis de profil quand il se retourne, c'est comme un titre de chapitre : "le frère".
Ce qui est dommage, c'est que le réalisateur ait essayé de combler tout ce silence par une musique affreuse et  surlignante.
Le titre signifie, en anglais, "atonement", qu'on peut traduire par réparation, expiation, punition.
La punition, non pas pour avoir fait quelque chose, mais pour n'avoir *pas* agi : ce thème court tout au long du film, comment réparer le fait de n'avoir pas agi, comment réparer ce qui fait que rien n'a été fait au moment où il fallait agir. Agir, telle est la réponse. Comme une urgence, comme un combat à mener jusqu'au bout : il faut agir, faire quelque chose, même trop tard, malgré tout, pour pouvoir vivre avec soi-même.

jeudi 25 avril 2013

Chottoooo...

Ce mot "chotto" signifie "un peu". Mais parfois, on traîne un peu sur le"o"... pour dire non.
"On se voit à 9 heures ?"
"9 heures est un peuuuuuuu" : "kju ji wa chottooooooooo...."
On ne dit pas juste "non, plutôt 10heures", mais "chottooooo", une sorte de"non"; très clair, mais plus doux, un "non" douillet, léger, matelassé.

mercredi 6 mars 2013

La particule に (ni)

Ceci est un blog tout neuf pour m'aider dans mon apprentissage du japonais, pour m'aider à réfléchir et pour approcher un peu ce mystère de l'apprentissage d'une langue étrangère.
Comment on entre dans un monde différent, comment on l'appréhende. Pour essayer de dire ces failles spatio-temporelles où l'on entre tout à coup, au détour d'un mot, d'une "particule".
Un exemple ? ma rencontre avec la particule "ni". En japonais, on distingue le lieu où quelque chose existe (particule に) et le lieu où l'on réalise une action (particule で).
En bonne Française, je croyais que dans la phrase "je prépare le dîner dans la cuisine" キッチンで食事をつくる et "je suis dans la cuisine"私はキッチンにいる,c'était le même "dans", mais pas en japonais . Donc, en japonais le LIEU est modifié par ce qui s'y passe au point que le mot, (la particule) qui l'introduit SE TRANSFORME aussi.
Mais... n'est-ce pas ce qui se passe tout le temps dans la vie, finalement ? Par exemple, si on compare le lieu où l'on travaille (une classe, un bureau) à ce même lieu où l'on vient un jour pour récupérer un objet, ou pour toute autre raison, mais pas y travailler : on re-découvre ce lieu, non ? il se transforme bien en fonction de ce qu'on y fait : non seulement il n'est plus le même, mais il devient autre.